Car c’est si beau et immuable –
Mourir jeune, avant le péché.
Mais tes parents, inébranlables,
D’un mari voudront te doter.
Il vaudrait mieux – mais j’ose à peine
Effleurer ces pensées en moi –
Qu’un misérable te malmène
Un soir sans lune, au coin d’un bois.
Robe froissée, tu serais là,
Couchée dans la boulaie déserte,
Un couteau sous ton sein lilas,
Sous ton sein gauche de fillette.
20-21 juillet 1923
Berlin
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Vladislav Khodassévitch (1886-1939)