Le chiffon

Chaque soir, dans l’espérance du sommeil
Je sens que le jour vient où mon travail, ma vie
Ces quelques livres, ces points, ces virgules
Ne seront plus que pierres roulées dans le fracas
De l’incompréhensible torrent qui nous guide
si l’amour de mon corps cesse de préserver ma vie
Tel l’enfant qui s’endort accroché au chiffon
A la protégeante odeur de sa mère
Fais que je sois toujours dans l’abondance de l’éveil

Henry Bauchau – Août 2010